Entrée de la taverne

Orgulas Deepdelver était derrière son comptoir à essuyer quelques chopes. Le matin venait de se lever et il semblait que la journée s'annonçait plus ensoleillée que la veille. Les tables étaient essuyées, les chaises rangées et Orgulas venait de faire le plein de bière naine. Ne manquait plus que les premiers clients.........

Arrivé, après de nombreuses péripéties maritimes, au petit embarcadère où s'amarrent les bateaux, c'est le coeur joyeux qu'Alkril découvre cette nouvelle contrée...
Ainsi, c'est encore le petit matin quand Alkril se retrouve face à la porte vermoulue de l'auberge d'Orgulas Deepdelver. Il hésite avant de rentrer, *il faut que je lui donne bonne impression*, puis pousse la porte et avance d'un pas décidé vers le comptoir.
La salle est plus grande que ne le laisse présager le dehors et malgré la faible luminosité et l'odeur âcre, Alkril s'y sent plutôt bien.
Cependant, tout en traversant la salle, il est étonné de ne voir personne excepté le gérant
*Pas même un ivrogne, ai-je vraiment bien fait de quitter Mablung Felagund et sa concurrence? Voyons tout de même ce que je peux tirer de ce gnome...*
Bonjour l'ami,
je me présente
Alkril fait une petite courbette devant Orgulas
Alkril Anrad, barde les soirées,
aventurier, le reste de la journée...
Puis il s'installe sur l'un des tabourets du comptoir
J'ai ouï dire que vous cherchez un barde, est ce vrai?
Je viens ici vous présenter mes services...

Ode d'un Ange à un barde:

Cet ange est avide d'histoires et de chants
Narrant de terres lointaines et de preux errants
Capables d'élever les âmes et les coeurs
Des aventuriers en quête de bonheur

Il saura, s'il le faut, te gratifier
Si ta voix aux cieux tu feras monter
Surtout n'oublis jamais qu'en cas contraire
Tu n'échapperas pas aux flammes des enfers...

flower

Le démon et son aile sombre,
Dominent la naïveté d'un ange perdu en chemin !
Le sol glacé de peur, montre les yeux d'un souverain,
Qui ne gardera de son âme, qu'une ombre !

:twisted:

Soudain, la porte de la taverne s'ouvrit et Orgulas leva à peine la tête. Un elfe entra et s'avança vers le zinc. Après une courte présentation au tavernier, il vint s'asseoir au comptoir.

Alkril Anrad, bien le bonjour. Vous êtes nouveau ici, je n'ai pas eu l'occasion de vous croiser. Du travail cherchez-vous ? Ah, pour l'instant, je pourrai vous proposer.......non pour cela, il est un peu tôt. Par contre, vous pourriez animé la taverne par quelques chants et histoires, mes clients ne sont pas encore arrivés mais cela ne saurai tarder. Installez vous et faites moi écouter votre art.
Tenez je vous offre une bière naine, vous m'en direz des nouvelles !!

Orgulas avait quelques instants devant lui avant que ses clients habituels n'arrivent et trouvait là l'occasion de se distraire un peu.

C’était le moment ou jamais pour Alkril de montrer à ce tavernier l’étendu de son talent. Il accepta poliment la bière naine qu’Orgulas lui offrit.
Après en avoir bu quelques gorgées, il la posa sur une des nombreuses tables et sortit sa cithare. Il fit semblant de la régler en pinçant les différentes cordes mais, en fait, il peaufinait le chant qu’il avait dans la tête depuis son entrée dans la taverne.
Puis il se mit à jouer un rythme pour montrer tout d’abord son talent de musicien.
(Le rythme est exactement le même que celui de la chanson de Maxime le forestier « San Francisco »... Mais si, la chanson qui commence par « c’est une maison bleue, adossée à la colline... [Quel tricheur, ce Maxime le Forestier ! :geek: ])

Puis il commença à chanter, sa voix était claire et douce à l’oreille...

C’est dans une aut’ contrée,
Non loin d’un débarcadère,
Il y fait froid l’été,
Il y fait chaud l’hiver,
Et on peut y trouver,
La taverne Deepdelver

La bière y règne en maître,
Et l’ambiance est bonne enfant
Pour le plus grand plaisir
Et pour le bien-être
De tous ses amants :
Des petits (les gnomes) comme des grands (les orcs)

Je m’y retrouve enfin
Après des temps de galère
Et je viens m’asseoir
Près de ce comptoir
Il n’est pas très tard
Pour prendre un petit verre...

Alors qu'elle avançait prudemment entre les baraques de bois de ce lieux brumeux et humide, Nimu perçu les sons d'une voix douce et mélodieuse qui lui redonna du baume au coeur. Comme envoûtée, elle suivit la mélodie enchanteresse pour se retrouver devant l'entrée de la taverne.

Elle ouvrit doucement la porte, juste assez pour passer la tête, et jeta un coup d'oeil curieux à l'intérieur. Là, elle vit le regard interrogateur du tavernier qui ne devait pas avoir souvent eu l'occasion de voir une tête seule se présenter dans son établissement.

Nimu entra timidement et remarqua alors qu'il n'y avait qu'une seule autre personne dans l'auberge. Un voyageur assis à une table, un instrument de musique à la main. Cette voix si irréelle était donc la sienne.

La jeune femme s'approcha du comptoir, y déposa sa boîte et se présenta à Orgulas. Pardonnez-moi pour cette arrivée impromptue. Je me nomme Nimu et je me retrouve bien loin de chez moi. Je cherche un endroit où me restaurer et me reposer quelque peu.

Orgulas écoutait le barde chanter. Sa voix ne tremblait pas et l'elfe montrait tout son talent. Pour sûr, il avait bien mérité sa bière. Avait-il à peine fini sa douce mélodie, qu'une tête rousse se montra dans l'ouverture de la porte. Le tavernier un peu surpris de cette chose ne broncha point, laissant l'inconnue se dévoiler un peu plus.

Elle ne tarda pas à faire son entrée
sur la pointe des pieds.
Puis se dirigea vers Orgulas
parraissant à la fois las
et tout à fait enjoué
par l'elfe enchanté.

Bonjour Nimu, vous savez, peu de gens dans ces lieux ne sont près de chez eux. Si vous cherchez pitance et couchage, vous ne pouvez vous tromper, c'est le seul établissement à des lieux à la ronde qui permette de se reposer et de souper. Prenez donc une chaise et installez vous à une table, je vous offre le verre de bienvenu. Thé ou bierre pour la demoiselle ?

L'arrivée sur l'île fut pour tous une bénédiction, il n'en était pas moins pour Anaelle.

Elle se déchaussa avant de descendre de la chaloupe et savoura avec bonheur la chaleur du sable fin tandis que sous son poids, ses pieds nus s'y enfonçaient à chaque pas. Le soleil, la mer, le sable blanc, les palmiers, l'air légèrement salin, une terre inexplorée... Voilà de quoi l'aider à oublier très vite les bidon villes, pensa t'elle avec une pointe d'excitation!

Prenant son temps, elle arriva dans un petit village dont les constructions étaient déjà assez souillées par le temps et l'humidité. Quelques pots de fleurs semblaient indiquer l'unique d'entre elles encore occupée. Elle en poussa la porte et y pénétra, fronçant immédiatement son nez délicat qui fut investi par l'habituelle odeur âcre et mordante typique d'une taverne. Plusieurs barques avaient été accorées avant la sienne et la taverne avait déjà commencé à se remplir. Dès son entrée, les voix ce turent et les têtes se tournèrent ad exception de celle du barde, trop concentré sur son chant. Ce dernier, n'étant plus au centre de l'attention, prit conscience d'un changement d'atmosphère. Il en chercha du regard la cause et fit glisser un doigt de trop sur ses cordes, laissant ainsi échapper de sa cythare une note grinçante et peu harmonieuse, alors que la figure de la jeune femme avançait dans sa direction.

Main sur la poigne de son arme, elle scrutait de ses yeux vifs chaque recoin de la pièce avec rapidité. Arrivée au comptoir, elle ne put freiner les mots qui suivirent devant les yeux ronds et ébaubis de l'elfe, le secouant ainsi de ses pensées.

- Auriez-vous déjà perdu votre langue, messire barde? fit-t'elle sèchement.

Elle n'attendait de lui aucune réponse et se retourna donc vers le tavernier. Il avait un regard intelligent et inquisiteur, probablement durcit par le temps.

- Bien le bonjour, auriez-vous par chance un bon verre glacé de lait de coco, si rafraîchissant en une telle journée de soleil?

La jeune femme remercia Orgulas pour sa si chaleureuse hospitalité et accepta avec grand bonheur cette bière offerte avec tant de gentillesse. Nimu se choisi ensuite une petite table à l’écart, s’y installa et se laissa bercer par le chant du voyageur tout en passant ses doigts frêles sur la boîte métallique dont elle ignorait toujours le contenu.

Le temps passa apportant avec lui son flot de nouveau arrivants dans la taverne. Nimu se dit qu’il lui fallait trouver quelqu’un qui puisse l’aider à regagner ses terres ou tout du moins à la renseigner quant à la direction à prendre, mais personne en ce lieux ne lui inspirait une totale confiance et elle préféra rester dans son coin à observer les visages et à écouter les voix qui maintenant s’élevaient au dessus du chant du barde.

Une douce lumière commença à transparaître aux travers les vitres de la taverne. Le vent avait chassé les nuages laissant apparaître un soleil bienfaiteur et réconfortant.

C’est à ce moment qu’une femme magnifique fit son entrée dans la taverne troublant du coup tous ceux qui s’y trouvaient. Nimu ne pouvait s’empêcher d’observer cette nouvelle venue qui semblait quelque peu incommodée par l’odeur ambiante, ce qui la fit sourire. Elle se souvint alors de légendes que son maître lui avait contées et qui retraçaient l’histoire d’un peuple de fières guerrières. Peut-être était ce l’une d’entre elles.

L'attention de Nimu fut soudain détournée par le son disgracieux d’une corde de cithare mal pincée.

L'ensorceleuse s'était à peine installée qu'une ravissante créature fit son interruption dans la taverne. Le barde concentré sur sa cithare eut un mouvement malheureux en la voyant, provoquant ainsi un canard. Troublé, il ne put répondre à son interlocutrice qui se dirigeait vers Orgulas.

Ah, ma chère demoiselle, ici nous n'avons de tel breuvage. Je peux juste vous proposer une bière naine tout juste fraîche ou un thé maison, à moins qu'il me reste quelques bouteilles de vin.

La salle se remplissait petit à petit et ce trio d'aventuriers semblait ne s'être rencontré que pour vivre ensemble quelques aventures dans ces contrées sauvages. Orgulas avait besoin de personnes pour effectuer quelques missions et espérait bien trouver des volontaires.

Orionnos débarqua tard dans la soirée. Le navire avait juste eu le temps d'accoster.
Et maintenant, il ne lui fallait plus que trouver un lieu où dormir et se restaurer car les derniers jours de traversé avaient été éprouvants.

Ne sachant où aller, il suivit les quelques marins se dirigeant vers le village à proximité, se disant qu'ils le conduiraient bien quelque part.

Et cela fut le cas, ils entrèrent dans une taverne. S'époustant et s'arrangeant, Orionnos vérifia sa bourse et poussa la porte.

Là dans la salle quelques marins se reposaient et discutaient. Mais quelques personnnes sortaient du lot, un Elfe, avec une cithare, une demoiselle assise à une table et pas vraiment à son aise, et enfin une autre demoiselle, accoudée au bar, et discutant avec le tavernier.

Sans prêter aucunement attention aux regards qui se posaient sur lui, Orionnos se dirigea vers le comptoir, et y interpella le tavernier.

Excusez moi de vous interrompre, mais je souhaiterai savoir si vous aviez une chambre de libre et si vous serviez encore des repas chauds.

Puis sans attendre de réponse, il s'assit à une table, las de son voyage, et un peu étourdi.

*hummm... il avait certe un visage dur au regard déterminé, mais le son de sa voix était embaumant et ses manières distinguées et galantes. Aucun doute qu'il était un excellent commerçant!* pensa Anaelle en dévisageant avec discrétion le tavernier.

- Dans ce cas, messire...?

- Orgulas, ma chère. Pour vous servir. répondit-il faisant une légère révérence de la tête qui la fit sourire.

- Dans ce cas, messire Orgulas, j'accepte volontier une tasse de votre thé maison, laissant bière et vin aux besogneux de courage ne sachant affronter leurs fantasmes autrement. Je préfère garder mon esprit lucide en ces terres nouvelles. Combien vous dois-je? demanda t'elle ensuite avec amabilité.

Le tavernier allait lui répondre quand il fut interrompu par la voix d'un gnome qui venait de pénétrer dans la salle.

Pendant cette journée où Alkril n'avait cessé de jouer, il avait été frappé par la présence de personnes incompatibles avec la taverne.
Ces personnes étaient dans l'ordre de leur arrivée:
- une jeune ensorceleuse.
- une éblouissante femme-paladin.
- un magicien gnome.

La jeune ensorceleuse, du nom de Nimu, était arrivé bien tôt dans la taverne, dès la fin de sa première chanson. Celle-ci avait presque aussitôt charmé Alkril mais il pouvait ressentir au fond de ses yeux une tristesse qui l'envahissait... Pour respecter cette tristesse, Alkril n'avait pas joué un seul morceau folklorique de la journée; il savait que le meilleur des réconforts qu'il pouvait apporter à cette jeune humaine était sa petite voix douce et mélodieuse.

Ensuite, plus tard dans la journée, alors que la taverne battait son plein, une jeune femme-paladin était arrivée. Bien qu'humaine, elle était magnifique, éblouissante, ... et cette incroyable beauté et le silence qu'il avait provoqué, avaient fait perdre à notre vaillant barde, pendant un instant, le sens de la musique.
Pour cette raison, cette dernière s'était approchée de lui et lui avait dit sèchement:
Auriez-vous déjà perdu votre langue, messire barde?
Alkril n'avait pu répondre mais cependant il n'en pensait pas moins... Pour lui, cette jeune humaine avait osé remettre en question sa supériorité
*Pour qui se prend t-elle, cette race inférieure? Elle doit avoir, à peine, un cinquième de mon âge et elle ose se moquer de moi...*
mais il avait vite retrouvé son calme, sachant par expérience que la violence n'était pas la bonne solution...

Enfin, tard dans la soirée, un gnome magicien était apparu. Bien qu'Alkril n'aimait guère cette race, il se dégageait de ce personnage une forte aura magique.

Plus tard dans la soirée, quand la taverne aura presque entièrement perdu ses occupants, Alkril ira demander à Orgulas de lui payer son dû: le gîte et le couvert du soir.

Orgulas avait à peine fini sa phrase qu'un gnome pas plus haut que le comptoir vint interrompre la conversation. Le tavernier le regarda froidement et lui balança quelques mots avant de reprendre avec la belle.

Messire le gnome, oui je fais tout cela mais permettez moi de finir avec la demoiselle

Puis se retourna vers l'humaine

Pour le thé, ce sera mon verre d'amitié, je vous l'apporte dans quelques instants, asseyez-vous à une table, vous y serez plus à l'aise. Pour ces terres nouvelles comme vous dîtes, j'aurai peut-être quelques propositions à vous faire, mais prenez le temps de vous reposer, nous aurons tout le temps d'en rediscuter. Par contre, il sera nécessiare que vous recrutiez quelques compagnons, vous en aurez sûrement besoin, seule dans ces contrées, la vie rejoint vite la mort.

A nous, messire. Vous souhaitez dîner avant de prendre une chambre. Soit. Installez-vous à une table, je prépare cela et je vous l'apporte. Ce soir le repas comprend une soupe de carottes suivi d'un steak de Cockatrice bouilli accompagné de quelques légumes de mon jardin. Je vous sert une bière ou du vin avec ceci ?

Tandis que le tavernier passait au suivant client, Anaelle ne put s'empêcher de méditer sur les dernières paroles qu'il lui avait proféré... Il était des lieux et en savait surement plus de ce qu'il ne laissait transparaître. Il aurait donc été peu sage de sa part de ne pas suivre son conseil.

Elle se retourna alors de nouveau vers la salle sans abandonner le comptoir et fit le tour des personnes s'y étant installées. Elle avait vite appris en étant enfant et pour une question de survie, à reconnaître les facettes caractèrielles principales de n'importe quel individu de par sa physionomie et son regard.
Elle fut de suite frappée par une chevelure flamboyante de mèches ambrées. La jeune femme, humaine elle aussi, devait avoir à peu près le même age à un ou deux ans d'écart tout au plus. Elle sirotait tranquillement sa bière et semblait chercher compagnie. Ses yeux dénotaient une certaine vivacité et curiosité. Une femme sans aucun doute très sociale et intelligente.

Puis Anaelle posa ses yeux sur le gnome qui était assis à la table à coté. Malgré ses manières directes et peu accomodantes, il avait cette assurance de lui qui inspirait force et détermination. Cela pouvait se révéler un atout essentiel en certaines situations difficiles. Une idée lui vint à l'esprit. Elle attendit que le gnome choisisse sa consommation, puis elle s'adressa nouvellement au tavernier.

- Pardonnez ma requète suivante, messire Orgulas, mais je nécessite de votre aide supplémentaire. Pourriez-vous gentiment servir le repas du gnome, quand celui-ci sera prêt, à la table de la jeune femme aux cheveux de feu assise seule au fond de la taverne? Et vous aurez toute l'aide indispensable avant la fin de cette soirée, je vous en donne ma parole.

Du coin de l'oeil, elle vit que le barde n'avait perdu une seule miette de leur discussion. Sa longue vie, et ses annèes d'expérience en faisait une personne reliable, de plus la fierté des elfes était bien reconnue... elle en avait les preuves sous les yeux, en constatant son air renfrogné! Les excuses ne lui étaient aucunement dues, mais Anaelle savait qu'il n'en tenait qu'à elle de faire le premier pas pour briser le gel. Elle se tourna vers lui et prit parole.

- Désolée si je vous ai en quelque sorte offensé, messire, mais là n'ètait pas mon intention. Comprennez qu'il est plutôt fort désagréable pour une femme d'être soumise à un regard tel que le votre auparavant! Vous devriez être plus discret à l'avenir si vous ne pouvez vous retenir" lui fit elle avec une douceur et une franchise désarmante.

L'elfe semblait surprit, avait-il donc mal interprété sa réaction, une fois arrivée au comptoir? Peut importait-il, à ce point, elle décida de l'inviter à la suivre. Ils auraient eu tout le temps de ce monde pour applanir leurs divergences.

- Pourquoi ne pas oublier ce facheux épisode et vous joindre à moi à une table?

Puis, évitant une nouvelle fois de lui laisser le temps de répondre pour prévenir tout refus de sa part, elle se leva et se dirigea, suivi de ce dernier, vers la jeune femme solitaire.

- Pardonnez-moi, ces chaises sont elles libres?

Orionnos n'avait même pas entendu la remarque du Tavernier, avant de s'asseoir.

Et en définitif, il n'entendait rien du bruit environnant. Il voyagait dans les songes de son esprit fatigué, et eu pour seul réveil, la question, bière ou vin.

Heuuu, du vin, je vous remercie.

Puis il se replongea dans ses songes.

Nimu restait très attentive à ce qui se passait dans la taverne et observait les faits et gestes de tous ceux qui s’y trouvaient. Le barde n’avait pas repris son tour de chant, laissant place à un joyeux brouhaha ; mélange de paroles, de rires et de chopes qui s’entrechoquent.

Vers la fin de soirée, un étrange petit personnage haut en couleur arriva à la taverne et demanda à son tour le gite et le couvert à Ongulas qui termina sa discussion avec la magnifique jeune femme arrivée peu avant. Cette dernière c’était alors retourné et semblait analyser les éléments qui se trouvaient dans la taverne croisant ainsi le regard de la jeune ensorceleuse.

Alors que Nimu approchait la chope de ses douces lèvres pour boire une nouvelle gorgée de bière, la boîte qu’elle tenait dans l’autre main lui glissa des doigts et tomba au sol avec un bruit métallique. La jeune femme se baissa, la ramassa et vérifia si par hasard elle ne s’était pas ouverte sous le choc. Mais il n’en était rien et la boîte était toujours clause gardant son secret enfermé en elle encore pour quelques temps. Nimu posa la boîte devant elle et se mit à jouer avec une toute petite flamme qu’elle faisait danser au creux de sa main, se rappelant avec mélancolie des premiers sorts qu’elle avait appris avec son maître et des résultat obtenus lors des premiers essais. Elle esquissa un sourire en poussant un profond soupir. Allait-elle un jour revoir son village ainsi que ceux qu’elle aime ?

La jeune femme fut tirée de ses pensées par la vision angélique de la voyageuse qui lui demanda gentiment si le barde ainsi qu’elle-même pouvaient s’asseoir en sa compagnie. Nimu referma rapidement sa main étouffant ainsi la petite flamme et accepta la proposition non sans réserve car même si son intuition lui disait qu’il n’y avait rien à craindre pour le moment, ces deux personnes n’en restaient pas moins des étrangers et, de plus, elle se sentait troublée par la présence du barde à ses côtés ce qui était sûrement dû aux souvenirs de cette voix si envoutante.

La jeune femme prit place devant celle qui venait de se révéler être une magicienne de quelque sorte. Anaelle n'en fut pas certaine, mais il lui semblait que cette dernière venait de faire disparaitre une petite flamme au creux d'une main. Cela ne pouvait tomber mieux! Belle, intelligente et qui connaissait un art aussi fascinant que redoutable.

- Je me présente, je me nomme Anaelle. Fit elle en lui tendant sa main fine pour le test final de la poigne.

Peu de temps après l'arrivée de la belle femme-paladin et du gnome magicien, un brouhaha s'était petit à petit mis en place, laissant aucune musique possible...
Alkril scrutait avec mécontentement la taverne et plus particulièrement la femme-paladin... Cela allait sans dire, c'était une très belle humaine, presque aussi belle qu'une elfe...
Malgré les bruits alentours, il ne perdait pas une miette de la discussion entre la guerrière et le tavernier; ce dernier avait une requête à lui présenter mais pour cela, il avait besoin d'un groupe de combattants.

Quelques secondes plus tard, au grand étonnement de l'elfe, Anaelle était venue lui faire ses excuses, lui expliquant, avec une douceur et une franchise rare, les raisons de ses paroles blessantes... Il avait à peine eu le temps de les accepter d'un petit signe de la tête et d'un regard froid qu'il était déjà invité à la suivre afin de recruter un nouveau membre.
Celui-ci était encore une humaine, l'humaine qui était apparue ce matin peu de temps après sa première chanson... Celle-ci dégageait un certain charme; il n'y avait aucun doute là dessus, c'était une ensorceleuse!

Alkril laissa la belle Anaelle se présenter et en fit de même avec toute l'élégance caractérisant les elfes.

Orionnos s'était presque endormi sur la chaise. Et le fait que son repas tarde, n'arrangeait pas les choses.

Mais que fait le tavernier. Il aurait pu me donner du vin déjà, pensa-t-il.

Il faut que je me distraye un peu, se dit Orionnos.

Sur ce, il prit une pièce d'or, la fit tourner sur la table, et murmura quelques mots.

Soudain la pièce s'arrêta nette, puis elle commença à s'étirer, pour prendre la forme d'un petit bonhomme.

Celui ci regarda autour de lui, comme si il cherchait à savoir où il était, puis remarquant Orionnos, il s'approcha.

S'ensuivit une courte discution, qui amena, le petit homme d'or, a commencé à faire le zouave au milieu de la table.

Orionnos ne prêtait plus attention à quoique ce soit, regardant , comme fasciné, tout ce que le bonhomme faisait.

Quelques instants après, Orionnos souriait, voire riait, ce qui ne passa pas inaperçu, aux yeux et oreilles des personnes alentour à sa table.

Le tavernier s'était retiré dans l'arrière salle afin de chercher une bouteille de vin mais eu du mal à trouver ce qu'il cherchait. Il avait auparavent demander à son aide de préparer le repas de messire le gnome. La cave d'Orgulas remplit de quelques barriques, paraissait être un débarras où une vache n'aurait pas retrouvé son veau. Il voulait pour son hôte lui trouvait un de ses vins qu'il avait acheté à un marchand de passage et dont la réputation n'était plus à faire. Les casiers à bouteille tous décorés par les toiles d'araignée n'étaient éclairés que par des résidus de bougie et notre homme eu mille misère à se rappeler où il avait bien pu ranger ce qu'il cherchait. Ce n'est qu'au bout d'un bon quart d'heure qu'il mit la main sur l'objet tant convoité.

D'un pas rapide, il se dirigea vers la salle, cherchant du regard son client qui s'était déjà attabler. Au passage de son comptoir il prit une serviette afin d'essuyer la bouteille pour une meilleur présentation. Arrivé à la hauteur du gnome, il s'aperçu que le magicien regardait sur la table fixement mais il ne put voir ce que s'était.

Hum, ...pardon d'avoir été si long, mais je pense que ce vin en vallait la peine. Votre repas arrive dans peu de temps, juste assez pour déguster cet excellent breuvage

Après avoir ouvert la bouteille, le tavernier reprit sa place derrière son comptoir observant ses nouveaux clients

Leia venait de débarquer sur l’île, elle commençait à avoir la gorge sèche et sentir la faim lui tirailler l’estomac. Il lui fallait trouver un endroit afin de pouvoir au moins se désaltérer. Dans un pas engagé, elle reprit alors sa marche.

Cela faisait maintenant quelques temps qu’elle avançait. Elle aperçut un peu plus loin, dans la pénombre qui commençait à s’étendre, une taverne. Elle décida d’avancer, mais arrivait devant la porte, elle s’arrêta. Ses mains étaient crispées, et de nature plutôt timide, elle n’osait pas pousser la vieille porte de bois ne sachant pas quelle sorte de personnes pouvaient bien se trouver à l’intérieur de la taverne. Elle n'avait pas l'habitude d'être mêlée à la foule.

Leia prêta l’oreille et entendit une sorte de brouhaha et le bruit de chopes s’entremêler. L’ambiance y semblait conviviale, elle perdit ses craintes et poussa la vieille porte de bois.

Au comptoir se tenait le tavernier, un jeune elfe munit d’un instrument à côté de lui se trouvait à une table ainsi qu’une jeune ensorceleuse et un gnome avalait goulûment un verre de vin. Puis, le regarde de Leia se tourna vers une jeune femme-paladin dont la beauté semblait attirer les regards de toutes personnes se trouvant dans la taverne, elle-même la contempla avec discrétion.

Leia s’avança dans l’allée centrale de la taverne. Elle s’adressa au tavernier :
Bonsoir à vous, auriez-vous l’amabilité de me conseiller une boisson rafraîchissante qui me permettrait d’apaiser ma soif ?

Les vas et les viens se succédèrent dans la taverne de Messire Orgulas ce soir là. Les affaires se prospectaient décidément intéressantes pour ce dernier.

Tandis qu'Anaelle conversait avec le barde Alkril et la jeune ensorceleuse qui se présenta sous le nom de Nimu, elle sentit ce picotement à la base de la nuque lui indiquant que quelqu'un les observait. Elle se tourna vers la source de cette sensation et son regard croisa celui d'une femme de corpulence fine aux manières élégantes se trouvant près du comptoir. Ses traits laissaient paraître une douceur et un calme peu communs qui poussèrent instinctivement la jeune humaine à lui sourire avant que cette dernière, peu ètre un peu génée d'avoir été surprise la dévisageant, se retourna vers le tavernier pour une consommation.
Intriguée, Anaelle ne put s'empécher à son tour de la scruter. Quand celle-ci eut prit sa commande, elle se retourna à nouveau dans sa direction, ce qui lui permit de l'inviter des yeux et de la main à s'unir à leur tablée.

Quelques instants plus tard, Orgulas vit la porte de sa taverne s'ouvrir et une nouvelle demoiselle faire son entrée. Pour un soir où il n'y avait pas tous les traînes savate habituels ou les soûlards du village, Orgulas se réjouissait de sa nouvelle clientèle. Enfin quelques aventuriers qui pourraient certainement l'aider dans quelques tâches dont il avait la responsabilité. En effet, dès qu'un habitant souhaitait quelque chose de particulier, il s'adressait au tavernier. Celui-ci grâce aux nombreux passages, s'arrangeait pour trouver les personnes suffisament aptes et proposer ces affaires.

Bonsoir chère demoiselle, si vous souhaitez vous rafraîchir, je vous conseille la bière, il n'y a rien de telle pour étancher la soif.

C'est à ce moment là que l'aide d'Orgulas apporta un plateau tout fumant contenant le repas du gnome et le posa sur le comptoir avant de disparaître aux cuisines. Tout en souriant à la nouvelle venue, le tavernier prit le plateau, se dirigea vers la table du paladin et le déposa devant elle comme elle le lui avait demandé.

Voilà demoiselle, je vous laisse le repas du gnome, faites en bon usage et si vous avez besoin d'autre chose, n'hésitez pas.

Puis Orgulas retourna derrière son comptoir attendant la réponse de la nouvelle venue.

Enfin, le tavernier avait au moins apporté à boire. Orionnos se servi un verre toujours en regardant le petit bonhomme.

Ce vin n'était point mauvais, fruité et laissant un goût sucré en arrière bouche. Non décidément pas mauvais du tout, et il s'en versa un deuxième verre.

Puis il fit signe au tavernier de revenir, et quand ce dernier fut à côté, il lui demanda.

Au fait, que me proposez vous en repas, c'est que j'ai très faim, et puis vous prendrez un verre et viendrez m'en dire un peu plus sur cet endroit.

Je cherche des magiciens, pour faire évoluer mon Art, et transmettre mon savoir.

Et puis, connaissez vous.... Mais allez donc vous chercher un verre et une autre bouteille.

Orionnos attendit donc que le tavernier revienne pour continuer la discution, et se replongea sur le petit bonhomme qui s'était arrêté un instant.

Le tavernier conseilla à Leia une bière, afin d'étancher au mieux sa soif.

Bon et bien, je suis votre conseil, vous pouvez donc me servir une bière messire Orgulas.

Leia debout devant le comptoir regardé la chope se remplir de ce breuvage. Ses yeux observaient le liquide de couleur jaunâtre avec envie, elle avait grand besoin de se désaltérer au plus vite.

Elle leva le bras pour porter la chope à ses lèvres mais stoppa à hauteur de son menton. Leia sentait que quelqu’un la regardé fixement. Elle tourna doucement la tête sur le côté, et aperçue la jeune-femme paladin qui la dévisageait, pleine de curiosité. Elle esquissa alors à Leia,un sourire d’une façon des plus conviviale.

Elle était attablée en compagnie de la jeune ensorceleuse et de l’elfe à l’instrument. La jeune demoiselle, fît signe du regard et d’un geste de la main à Leia, de les rejoindre à leur tablée. Leia, avec un sentiment d’hésitation et un air assez embarrassé, pris sa chope et emboîta le pas jusqu’à leur table. D’un signe de la tête, elle les salua.

» Plan de la taverne