A la découverte de l'île

Un soir de pleine lune, alors que le barde Alkril était tranquilement en train de somnoler à la belle étoile près d'un petit feu de camp, des enfants turbulents étaient venus le réveiller.
Les parents ne sachant pas quoi en faire, ils les avaient envoyé à lui dans le but d'avoir un peu de temps libre...
Alkril n'ayant pas le courage de se lever, de sortir de sa couverture et de crier, il décida de leur raconter une histoire pour les calmer.
De plus, il savait qu'il pourrait, par la suite, tirer profit de ses enfants mal surveillés en les faisant devenir des petits chenapans à sa botte.

Mais avant cela, il fallait raconter une histoire.
Celle-ci racontait l'histoire d'un groupe de combattants de Bracegirdle parmi lesquels on retrouve le jeune juge de l'arène, Kemet Abyssin, l'orque sans peur, Beren Súrion et la mystérieuse Belladone Millefeuille accompagnée de son fidèle compagnon Fenrir.

[Réponses aux futurs reproches/questions:
- Je sais le titre est vraiment pas terrible. Mais je vais être franc, je ne sais pas où on va aller dans l'histoire, j'essayerai de changer en cours de route. L'aventure, c'est l'aventure!
Je suis ouvert à toutes propositions
- Pourquoi faire commencer le "RP libre" comme s'il s'agissait d'un roman? Cela me permet de garder le juge Kemet à la fois à l'arène (au cas où quelqu'un veut se battre à l'arène) et à la fois dans le lieu d'action de ce RP.
De plus, si des joueurs veulent s'amuser, ils peuvent couper Alkril dans son histoire comme si c'était un des enfants.
- Si d'autres reproches, vous pouvez me les faire...]

44 jours. (j’ai pris 1 semaine réelle = 1 jour dans le jeu)
Cela faisait 44 jours qu’aucun combat ne s’était déroulé dans l’arène depuis ce jour mémorable où un éclair s’était abattu sur l’orque elfe Afro Sam.
Pendant ce temps, Kemet Abyssin, juge de l’arène, n’était pas resté sans rien faire.
Sa liste de demandes de combat étant resté vide, il avait arpangué dans les rues tous les combattants de Bracegirdle sans succès.
Mais où étaient donc passés ces grands combattants ; le glorieux barde Alkril, le rôdeur au grand coeur Nional, la belle paladine Anaelle, la somptueuse et mystérieuse Nimu ? De tous ces combattants témoignant de la période faste de l’arène, seul l’orque Beren Surion était resté dans la ville.
Il fallait faire quelque chose !
Après avoir nettoyé de fond en comble toute l’arène, d’avoir nourri les quelques monstres restants, capturés depuis plusieurs jours et ayant presque perdu leur hargne d’antan, Kemet se décida à enfin aller voir son maître Orgulas à la taverne.

D’un pas décidé, il se dirigea vers le gnome :
Maître, je m’ennuie. Plus personne ne veut entrer dans l’arène !
Vous m’aviez prié de venir en me disant qu’ici j’aurai un toit, à manger et un travail, mais plus que toute autre chose, c’est d’action que je veux!
Cela fait déjà plusieurs semaines que mon épée n’est pas sortie de son fourreau et mes flèches de mon carquois.
J’ai entendu dire qu’il existait plus profond dans les terres un volcan crachant sans cesse de l’or pur, une rivière capable de guérir toutes les blessures et des créatures plus redoutables et merveilleuses les unes par rapport aux autres.

Les yeux du guerrier brillaient et le gnome Orgulas devait se demander s’il n’était pas plutôt face à un gamin turbulent en quête d’aventures qu’au sage juge de l’arène.

J’accepte ta requête, répondit le gnome, mais à deux condition.
La première, que tu n’y ailles pas seul. Trouves-toi deux ou trois autres combattants eux-aussi en quête d’aventure pour t'escorter dans ces contrés.
La deuxième, il faut que tu me promettes de revenir ici une fois l'aventure terminée.

En effet, le gnome n’était pas fou, bien que Kemet pouvait avoir des envies passagères assez folles, il représentait pour le gnome un « investissement » qui accomplissait magnifiquement bien son travail pour un salaire médiocre.

Bien que la réponse d’Orgulas était positive, Kemet était sorti de la taverne déçu ; c’était comme s’il retournait à la case départ, il devait encore chercher des combattants.
De plus, la tâche s’annonçait encore plus compliquée, il fallait trouver des compagnons capables de risquer leurs vies tous les jours pour une aventure sans véritable but, excepté celui de découvrir les richesses de l’île.

Le soleil frappait fort ce jour et Beren s'ennuyait plus que jamais. Cela faisait bien longtemps qu'un combat s'était déroulé dans l'arène et l'orque, à cours de spectacle, traînait lamentablement sa grande carcasse dans les ruelles du village.

Ses amis des premiers jours s'en étaient allés vers une mission des plus périlleuses et Beren restait là, seul, à tourner en rond. Entre la taverne d'Orgulas et sa cabane, il marchait de long en large, donnant des coups de pieds dans les cailloux qu'il croisait sur son chemin, sifflotant pour oublier le temps qui passait.

Le soleil frappait fort et Kemet essayait de voir quel combatant il pouvait recruter...
C'est alors qu'il aperçut Beren Súrion trainant des pieds dans la rue sans véritable but dans la vie. Cela se voyait dans ses yeux vides d'intelligence, il cherchait de l'action, de la baston et rien d'autre...

Kemet s'approcha doucement de lui et lui tint ce language:
Beren, tu es... ¤non!¤ toi fort, peut etre toi vouloir m'accomp... ¤non!¤ accompagner moi dans aventure. Nous découvrir créatures fortes et avoir beaucoup de baston.
tu ve... ¤non!¤ Toi venir avec moi?

Kemet avait rarement parlé avec Beren et, cette fois encore, il eut beaucoup de difficultés à parler de cette façon, à chaque fois il voulait faire des véritables phrases!

Au fait, tu ne connaitrai... ¤non!¤ Toi pas connaitre autre combattant pour partir avec nous?

Alors qu'un cailloux alla se fracasser sur la marche d'une des maisons du village, Beren tomba nez à nez avec Kemet Abyssin, second juge de l'arène. Celui-ci, peut-être par sympathie ou par souci de compréhension, questionna l'orque dans un langage très primaire. L'être verdâtre y répondit gaiement.

Toi dire baston, moi aimer mot. Chasser monstres, moi aimer. Quand nous partir ?

Alors que le juge tentait de formuler une autre question avec quelques mots simples, Beren se précipitait déjà vers sa cabane pour prendre quelques affaires et surtout sa grande hache. Puis, s'arrêtant brusquement, fit volte face et répondit brièvement à l'interrogation de Kemet.

Nous pas besoin autre, nous assez fort.

Mais le juge ne semblait satisfait de la réponse de l'orque, alors celui-ci d'un geste large désigna la taverne.

Peut-être dans taverne, toi trouver autre guerrier courageux mais Beren pas sur car beaucoup poltron comme gobelin

L'orque se mit à rire tout en laissant le juge méditer sur ces derniers mots.

Invité

Cela faisait maintenant plusieurs jours que les deux compères parcouraient les bois en quête de découvertes. L'herboriste passait le plus clair de son temps à observer diverses plantes et à inscrire leurs descriptions dans son grimoire avant de les cueillir pour rechercher leurs vertus lors qu'elle retournerait au village.

Pendant ce temps, l'animal restait le plus souvent couché auprès de sa compagne, la regardant faire. Mais le temps lui paraissait long et il eut tôt fait de s'ennuyer. Il décida donc de la laisser à son labeur et de partir en vadrouille de son côté.

Après quelques heures de déambulation entre les arbres centenaires de la forêt, il déboucha à sa grande surprise sur le village où il aperçût l'orque Beren en pleine discussion avec un homme à la peau sombre qu'il n'avait pas encore rencontré. Il hésita quelques instants, puis se dirigea dans la direction des deux compagnons en espérant ne pas effrayer celui qui lui était inconnu.

S'approchant doucement de Beren, il fit un petit jappement pour se faire remarquer et arrivé à sa hauteur il le salua.

- Bien le bonjour cher ami. Je me demandais si je ne pouvais pas rester quelque peu à vos côtés. Je suis en quête de distraction, mais la jeune halfeline que j'accompagne ne m'en procure guère et je sais qu'avec vous je ne risque pas d'en manquer.

Même en parlant de la sorte il savait que l'orque n'aurait aucune peine à le comprendre. Puis, il se tourna en direction de l'homme au visage de nuit et lui dit.

- Puis-je me présenter à vous. Je me nomme Fenrir et suis honoré de rencontrer un être des terres chaudes.

Alors qu'ils s'apprêtaient à rejoindre la taverne, Beren entendu un son qui lui était assez familier. Se retournant, il aperçut le compagnon de Belladone, un loup nommé Fenrir. L'animal savait se faire comprendre de l'orque et dans un parlé qui lui était propre, salua son ami à la peau verdâtre. Tout en caressant l'épaisse fourrure de Fenrir, Beren répondit joyeusement à cet ami à quatre pattes.

Toi là, voilà bonne nouvelle. Nous chercher guerrier pour aventure. Si toi vouloir, toi venir avec nous. Montrerai à toi comment orque sait se battre

Partit dans un fou rire, l'orque en oubliait sa tristesse de ces derniers jours. L'avenir lui paraissait plus clair et l'idée de parcourir cette île avec quelques compagnons lui allait à merveille.

Invité

Le loup fut plus qu’heureux de l’accueil chaleureux qu’il venait de recevoir de Beren. Dès leur première rencontre, il avait pu voir en l’orque une bonté et une loyauté peu commune à ceux de sa race et son courage n’avait d’égal que sa carrure impressionnante.

L’homme à la peau et aux yeux sombres, quand à lui, n’avait encore rien dit et regardait l’imposante bête avec beaucoup d’appréhension, mais ce dernier ne pouvait lui en vouloir. Il connaissait que trop bien ce genre de regard mélangeant curiosité et malaise. Cependant, l’animal étonné du calme dont l’homme faisait preuve, décida de tenter une nouvelle approche.

- A voir la façon dont vos yeux se posent sur ma personne, cela doit être la première fois que vous voyez un membre de mon espèce, bien que je ne doute point que vous ayez déjà eu à faire à des loups de grande taille. Vous n’avez, pour l’instant, rien à craindre de moi. Le contraire ne peut dépendre que de vous.

Le temps de reflexion de Kemet avait duré assez longtemps...
Un loup qui parle, c'est vrai, c'est rare... mais ce n'était pas impossible. Le loup avait permis au moins de faire naître encore plus de curiosité chez le jeune juge, la découverte d'une partie des merveilles de l'ïle apparaissait alors comme quelquechose de nécessaire...
Un loup qui parle, cela n'était peut-être qu'une petite partie des merveilles du monde.

Bonjour Fenrir, maître loup.
Les propos de Kemet paraissaient floues, il ne savait que dire, c'était tout de même un loup qui était en face de lui, comparable à la vingtaine de loups de grande taille qu'il avait combattu jadis.
Un animal, euh..., une espèce de votre rang serait véritablement la bienvenue dans notre périple.
Mais dis-moi, comment cela se fait-il que vous parlez? Vous errez, euh..., vagabondez souvent dans Bracegirdle? Les villageois ne vous chassent-ils pas en te, euh..., vous voyant ainsi, seul? A moins que peut-être, vous ayez une compagne de mon esp... il calcula ensuite que Beren n'était pas vraiment non plus de son espèce, des gouttes perlaient sur le front de Kemet, il ne fallait brusquer ni le loup ni l'orque, d'une espèce sup... cela s'avérait encore plus dégradant; dire à un loup qui parle qu'on est supérieur à lui..., la suée du juge était de plus en plus grande,d'une espèce bipède Kemet paraissait maintenant fier et soulagé du terme trouvé?

Invité

Le loup fut très amusé par la façon dont parlait chez l’homme. Il y avait de l’hésitation dans sa voix et il semblait chercher plus de mots qu’il n’en trouvait, mais Fenrir sentait de bonnes énergies émaner de sa personne et ne s’offusqua donc point de ses maladresses.

- Nous ne venons pas de vos contrées. Nous, car il est effectivement vrais qu’une personne vous ressemblant m’accompagne, mis à part qu’elle est bien plus petite que vous et sa peau bien plus claire que la vôtre. Je disais donc que nous sommes arrivés il n’y a que peu de temps sur cette île et mon amie n’a pu s’empêcher d’aller se perdre dans vos forêts à la recherche d’herbes et autres plantes qui pourraient lui être utiles dans ses potions. Me voilà donc à la recherche de ma propre aventure qui ne saurait s’interrompre qu’à l’appel de ma compagne si un danger advenait.

Fenrir avait rapidement résumé la situation présente mais il ignorait encore tout de son interlocuteur.

- Et vous, quelle est votre histoire ?

Kemet était toujours « traumatisé » par Fenrir, le loup parlant.
Il ne savait pas comment parler à un loup de façon polie et en même temps, se faire comprendre par l’orque Beren. Ce dernier semblait se moquer totalement de la discussion entre le jeune homme à la peau noir et le loup. Tout ce qu’il attendait, c’était de la baston et des monstres.

Il essaya de faire court et simple.

Mon histoire ? Je ne suis qu’un simple humain, ayant un certain gout pour le combat et la gloire ; pour l’aventure en fin de compte. Normalement, je m’occupe de la capture des différents monstres pour l’arène et j’y suis aussi juge mais ces temps-ci, je m’ennuie.
J’ai demandé à maitre Orgullas si je pouvais prendre, pendant quelques temps, congé de mes fonctions afin de visiter cette île, si ça en ait bien une, et d’y découvrir ses merveilles.
Si tu, euh…, vous, maître loup, êtes en quête de distractions, peut être pouvez-vous nous rejoindre ? Nous pourrions peut-être de même retrouver votre petite am.., euh..., votre amie à la taille modeste et à la peau claire, perdue dans la forêt. Peut-être une visite de l’île et la découverte de nouvelles espèces d’herbes et de plantes l’intéresseraient…

Et c’est ainsi, qu’en moins d’une demi heure pour se préparer, le petit groupe de compagnons se rejoignit au lieu de rendez-vous, à l’orée de la forêt dense avec provisions de nourriture, de boisson, armes et matériels nécessaires. La première chose à faire était de retrouver la compagne de Fenrir et de lui demander si elle ne désirait pas se joindre à eux...

Le guerrier humain à la peau sombre était joyeux. L’aventure était enfin sur le point de commencer…